Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe dans la prostate, une glande de l’appareil reproducteur masculin. La plupart des cancers prostatiques évoluent lentement, nécessitant souvent plusieurs années avant de provoquer des symptômes.
Lorsque la tumeur progresse, elle peut envahir les organes voisins (vessie, rectum) ou se métastaser vers les os ou les ganglions lymphatiques.
Facteurs de risque connus
Certains facteurs augmentent la probabilité de développer un cancer de la prostate :
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Âge : le risque augmente avec l’âge.
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Antécédents familiaux / hérédité : si un proche (père, frère) a eu un cancer de la prostate, le risque peut être plus élevé.
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Origine ethnique : certaines populations sont particulièrement exposées.
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Alimentation et mode de vie : un régime riche en graisses animales, en viandes rouges et ultra-transformées est associé à un risque plus élevé.
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Exposition professionnelle : produits chimiques, métaux lourds peuvent jouer un rôle.
Il est important de noter que certains facteurs ne sont pas modifiables (âge, héritage) ; la prévention se focalise donc sur ce que l’on peut contrôler.
Mesures préventives possibles
Même si aucun moyen garanti ne permet d’éviter totalement ce cancer, certaines habitudes sont recommandées pour limiter les risques :
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Ne pas fumer ou arrêter le tabac.
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Maintenir un poids de forme et éviter l’obésité.
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Adopter une alimentation saine : forte en fruits, légumes, fibres, limiter les graisses saturées, viandes rouges et produits transformés.
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Pratiquer une activité physique régulière : 30 à 60 min par jour.
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Limiter la consommation d’alcool.
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Appliquer les mesures de sécurité en cas d’exposition professionnelle à des substances à risque.
Ces choix de vie peuvent contribuer non seulement à la prévention du cancer de la prostate, mais aussi à une meilleure santé globale.
Dépistage et diagnostic
Faut-il se faire dépister systématiquement ?
Le dépistage systématique chez tous les hommes n’est pas recommandé. Le choix doit être personnalisé, en fonction des risques, du contexte médical et en concertation avec un médecin.
Pour les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer prostatique, un suivi plus attentif peut être proposé.
Signes d’alerte possibles
Lorsque la prostate devient volumineuse ou que la tumeur gêne les voies urinaires, on peut observer :
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un jet d’urine faible ou interrompu
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difficulté à uriner
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besoin de vider la vessie plus fréquemment, notamment la nuit
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sensations de brûlure ou de douleur en urinant
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urine trouble ou présence de sang
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douleurs osseuses ou lombaires (en cas de métastases)
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troubles de l’érection ou gêne lors de l’éjaculation
Ces symptômes ne traduisent pas nécessairement un cancer – d’autres pathologies prostatiques (hyperplasie bénigne) peuvent en être la cause – mais ils doivent inciter à consulter un urologue pour évaluation.
Diagnostic biologique & imagerie
Pour confirmer ou infirmer la présence d’un cancer :
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Dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang
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Toucher rectal
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Échographie transrectale, IRM endorectale, pour mieux visualiser la prostate
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Biopsie prostatique, si des signes radiologiques ou biologiques sont évocateurs
Le choix des examens dépendra du contexte clinique, des résultats initiaux et du profil du patient.
Suivi, traitement et surveillance
Selon le stade et l’agressivité du cancer, plusieurs options sont possibles :
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Surveillance active : pour les cancers peu agressifs et détectés tôt, une surveillance régulière peut être choisie plutôt qu’un traitement immédiat.
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Traitements curatifs : chirurgie (prostatectomie), radiothérapie, parfois combinés à une hormonothérapie.
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Traitements palliatifs / hormonothérapie : lorsque le cancer est avancé, pour ralentir sa progression.
À tout stade, la qualité de vie est une priorité : la préservation de la continence urinaire, de la fonction érectile et la minimisation des effets secondaires sont des éléments centraux de la prise en charge.
Le rôle du laboratoire dans ce contexte
Au laboratoire, nous pouvons intervenir à plusieurs niveaux :
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Réaliser les analyses de PSA et bilans associés
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Participer à l’évaluation de facteurs de risque métaboliques (lipides, glycémie, inflammation)
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Assurer un suivi régulier des marqueurs biologiques chez les patients suivis
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Travailler en collaboration avec les médecins, urologues et oncologues pour adapter les recommandations et interpréter les résultats
En résumé
Le cancer de la prostate est l’un des cancers masculins les plus fréquents. Même si certains facteurs de risque ne sont pas modifiables (âge, hérédité, origine), adopter un mode de vie sain et un suivi médical adapté peut contribuer à limiter les risques et à détecter la maladie tôt.
Chez Barla, nous nous engageons à accompagner les hommes dans cette démarche de prévention et de suivi biologique.

