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Ce phénomène se développe lorsque des bactéries, à l’origine de certaines infections et maladies, se transforment et développent des mécanismes de défense qui diminuent ou annulent les effets des médicaments conçus pour les combattre.

Cette résistance aux médicaments antibiotiques peut entraîner des conséquences multiples et graves :

  • Des maladies plus longues et plus difficiles à soigner ;
  • Des complications de la maladie ;
  • La nécessité d’utiliser des médicaments plus puissants et plus chers pour arriver à soigner ;
  • Des risques plus élevés de survenue d’infections nosocomiales lors d’interventions chirurgicales ;
  • Des décès causés par des infections bactériennes graves.

Pourquoi l’antibiorésistance est-elle si grave ?

L’antibiorésistance progresse extrêmement vite partout dans le monde depuis les années 2000. En 2015, l’OMS tirait le signal d’alarme face à l’utilisation abusive et excessive des antimicrobiens dans la médecine humaine et la production alimentaire, conduisant à une multirésistance bactérienne.

« Si nous n’agissons pas immédiatement et de façon coordonnée à l’échelle mondiale, nous nous dirigerons vers une ère post-antibiotique où des infections courantes pourraient être à nouveau meurtrières. » Dr Margaret CHAN, directrice générale de l’OMS.

La résistance bactérienne aux antibiotiques pourrait ainsi devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde d’ici à 2050. Il s’agit-là d’un grave problème de santé publique.

Limiter l’antibiorésistance requiert une prévention active axée sur le bon usage des antibiotiques, l’hygiène des mains et la prévention des infections. Dans ce cadre, le prescripteur, le laboratoire de biologie médicale et les patients ont un rôle essentiel à jouer.

Que faire pour améliorer le bon usage des antibiotiques ?

Les prescripteurs : prescrire les antibiotiques au bon moment, pour le bon patient, à la bonne dose et par la bonne voie et se poser les bonnes questions avant de prescrire :

  • Le patient en a-t-il besoin ?
  • Quel antibiotique choisir en 1ère intention ?
  • Est-il adapté ?
  • Pour combien de temps faut-il le prendre et à quelle dose ?

Et face à une infection d’origine virale ou en présence d’un micro-organisme sans signe clinique, la prescription d’antibiotique n’est pas indiquée médicalement.

Les laboratoires de biologie médicale participent activement à la lutte contre l’antibiorésistance :

  • Ils réalisent les prélèvements adaptés.
  • Ils donnent l’alerte au prescripteur ou à l’établissement de soins en cas de germe résistant.
  • Ils apportent le conseil nécessaire à la prescription d’une antibiothérapie adéquate.
  • Ils informent le patient sur les précautions à respecter afin d’éviter la dissémination d’un germe / microbe résistant.

QU’EST CE QU’UN ANTIBIOGRAMME ? 

L’antibiogramme est un examen de laboratoire permettant d’évaluer la sensibilité d’une bactérie pathogène aux antibiotiques.

En biologie médicale, les bactéries testées sont isolées et identifiées à partir de prélèvements d’échantillons biologiques. L’exemple le plus fréquent est une bactérie isolée par un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU).

LIRE L’ ARTICLE “COMPRENDRE UN ANTIBIOGRAMME”

Patients, adoptez les bons gestes pour préserver l’efficacité des antibiotiques

  • Respectez la prescription : dose, durée, fréquence, et heures de prise du traitement.
  • N’arrêtez pas un traitement avant la fin, même si votre état de santé s’améliore.
  • Ne prenez pas d’antibiotiques sans ordonnance ni réutilisez des antibiotiques entamés ou non utilisés sans avis médical, même si les symptômes vous semblent les mêmes.
  • Signalez tout effet indésirable survenu pendant le traitement à votre pharmacien, médecin ou directement sur le site signalement-sante.gouv.fr .
  • Rapportez au pharmacien toutes les boîtes entamées ou non utilisées pour que les antibiotiques soient détruits correctement et qu’ils ne polluent pas l’environnement.

Consultez l’article du Ministère de la Santé et de la Prévention sur “Les bons gestes pour préserver l’efficacité des antibiotiques

Chacun peut agir pour que les antibiotiques continuent à sauver des vies. SOYONS CONCERNÉS, SOYONS RESPONSABLES !

Source: https://www.synlab.fr/professionnels-de-sante/prescrire-la-biologie/antibioresistance-brm