Un signal d’alarme lançé par l’OMS.
Déjà en 2015 l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tirait le signal d’alarme face à la l’utilisation abusive et excessive des antimicrobiens dans la médecine humaine et la production alimentaire, ce qui a conduit à une multirésistance bactérienne.
Le Dr Margaret CHAN, directrice générale de l’OMS, a eu ces paroles extrêmement évocatrices :
« si nous n’agissons pas immédiatement et de façon coordonnée à l’échelle mondiale, nous nous dirigerons vers une ère post-antibiotiques où des infections courantes pourraient être à nouveau meurtrières. »
Le plan national français
En 2019 un plan national a été lancé pour :
- Sensibiliser à l’antibiorésistance
- Renforcer les connaissances par la recherche
- Réduire l’incidence des infections
- Optimiser l’usage des antibiotiques
- Favoriser l’innovation par la mise au point de nouveaux antibiotiques
Consulter le dossier semaine mondiale pour le bon usage des antibiotique 2020 édité par le ministère de la Santé et des Solidarités.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Les mécanismes de résistance sont bien connus et se transmettent soit par sélection d’une mutation génétique, soit par transfert d’un gène de résistance d’une bactérie à l’autre.
La transmission croisée interhumaine joue aussi un rôle décisif :
• Par les mains, donc par contact direct
• Par les sécrétions
• Par l’environnement
Que faire alors pour optimiser l’usage des antibiotiques ?
Du côté des médecins : les antibiotiques se prescrivent au bon moment, pour le bon patient, à la bonne dose et par la bonne voie.
Quelles sont les bonnes questions à se poser avant d’administrer un antibiotique ?
• Le patient en a-t-il besoin ?
• Quel antibiotique choisir ?
• Est-il adapté ?
• Pour combien de temps faut-il le prendre et à quelle dose ?
Il est important en règle générale de ne donner d’antibiotique ni pour une infection virale ni pour une colonisation bactérienne (présence d’un micro-organisme sans signes cliniques).
Du côté du laboratoire : le laboratoire participe activement à la lutte contre l’antibiorésistance
• Il réalise les prélèvements adaptés
• Il donne l’alerte au prescripteur ou à l’établissement de soins en cas de germe mulri-résistantrésistant
• Il apporte l’aide nécessaire à la prescription d’une antibiothérapie adéquate
• Il met à disposition du patient un livret qui détaille les précautions à respecter afin d’éviter la dissémination d’un germe multi-résistant (BMR).
Médecins, en savoir plus :
Du côté des patients
L’usage responsable des antibiotiques doit être un engagement de tous, pour stopper la résistance des bactéries et ainsi préserver l’efficacité des antibiotiques.
Pour cela, des réflexes simples sont à adopter quand on est malade :
- Ne pas prendre d’antibiotiques sans prescription médicale ;
- Respecter la prescription : dose, fréquence, durée et heures de prise du traitement ; Ne pas arrêter le traitement prématurément, même si l’état s’améliore. Se sentir mieux ne signifie pas que toutes les bactéries responsables de l’infection ont été éliminées. Celles qui restent peuvent alors développer une résistance à cet antibiotique ;
- Ne pas réutiliser sans avis médical les antibiotiques utilisés d’un précédent traitement ; Une fois le traitement terminé, rapporter à son pharmacien toutes les boîtes entamées ou non utilisées.
- Signaler tout effet indésirable survenu pendant le traitement ;
La prévention des maladies est aussi un moyen pour lutter contre l’antibiorésistance. Ceci passe par la vaccination ou encore par les bonnes pratiques d’hygiène (mains et alimentaire).
Pour une action globale européenne : l’organisation JAMRAI
Cette organisation a été constituée pour apporter des solutions, favoriser leur intégration dans les politiques et règles de Santé des pays, veiller à leur coordination et la délivrance de l’information auprès des publics concernés. Consultez le site JAMRAI
Et si jamais vous présentez une bactérie multirésistante (BMR), le laboratoire SYNLAB-BARLA vous accompagne ….