Mais la collaboration ne s’arrête pas à la prise de rendez-vous ou à la fourniture de matériel de prélèvement par le laboratoire. La proximité entre le biologiste et l’infirmier(e) doit être forte et permettre de se contacter en tout cas de besoin : si l’IDE expérimente des difficultés de prélèvement avec un nouveau type de matériel, si une analyse peu fréquente est prescrite, si l’état du patient nécessite un traitement en urgence. Le laboratoire, que ce soit au niveau des secrétaires, des techniciens ou du biologiste, peut en retour l’appeler à la moindre question.
La collaboration est parfois plus directement médicale, au sujet des taux de prothrombine quand les patients sont sous anticoagulants. Si, à l’occasion d’un des prélèvements, le biologiste réalise que les plaquettes sont trop basses, il prévient parfois l’IDE qui est susceptible de conseiller au patient de diminuer son traitement, et d’appeler rapidement son médecin traitant pour avoir confirmation. L’IDE peut aussi décider, dans certains cas assez rares, de réaliser un prélèvement pour lequel il n’y a pas de prescription. Si une plaie suppure, s’il y a un saignement, il lui est possible de faire un prélèvement supplémentaire, plutôt que d’attendre deux jours de plus que le médecin voit son patient. Cette coopération entre plusieurs professionnels de santé se fait au bénéfice du patient, qui ne peut pas toujours joindre aussi vite que nécessaire le médecin, surtout dans les territoires sous-dotés. »
d’après le témoignage Infirmières et biologistes : une relation de proximité
Publié le jeudi 1 août 2013 dans EDP biologie